Page:Saint-Saëns - Rimes familières.djvu/62

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Mais prodiguer à tous les traîtres
Le trésor de son amitié !
Jeter son or par les fenêtres
À des assassins sans pitié !

Devant eux ôter sa cuirasse !
Presser sur un sein désarmé
Ceux dont on peut suivre la trace
À tout le mal qu’ils ont semé !

Ce n’est pas seulement faiblesse,
C’est une mauvaise action.
De quoi paira-t-on la tendresse,
La fidèle dévotion

De l’ami vrai, si l’hypocrite
Dont le sourire est plein de fiel
Comme celui qui la mérite
Reçoit l’amitié, don du ciel !