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À M. HENRI SECOND


Réponse à son sonnet
Peines d’amour perdues.


 
Si nous nions le jour pour la lueur fugace,
C’est que depuis l’aurore on égare nos pas,
Avec un soin jaloux nous dérobant la trace
Du droit chemin, qu’hélas ! nous ne connaissons pas.

Le poison du mensonge a nourri notre race,
Le venin dans la coupe abreuve nos repas :
En nos veines il coule et du sang prend la place ;
Le pain de vérité nous donne le trépas.