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Page:Saint-Simon - Œuvres, vol. 6-7.djvu/393

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des pauvres, amélioreraient leur propre existence.

Voilà la conduite que le véritable Christianisme dicte au clergé ; il nous sera maintenant facile de mettre en évidence les vices de l’instruction donnée par le clergé catholique à ceux qui suivent sa croyance.

Qu’on parcoure la totalité des ouvrages écrits sur le dogme catholique avec approbation du pape et de son sacré collège, qu’on examine la totalité des prières consacrées par les chefs de l’église, pour être récitées par les fidèles, tant laïques qu’ecclésiastiques, et nulle part on ne trouvera le but de la religion chrétienne clairement désigné : les idées de morale se trouvent en petit nombre dans ces écrits, et elles ne forment point corps de doctrine ; elles sont clairsemées dans cette immense quantité de volumes qui se composent essentiellement des répétitions fastidieuses de quelques conceptions mystiques ; conceptions qui ne peuvent nullement servir de guide, et qui sont au contraire de nature à faire perdre de vue les principes de la sublime morale du Christ.

Il serait injuste de porter l’accusation d’incohérence contre l’immense collection des prières