Page:Saint-Simon - Œuvres, vol. 6-7.djvu/417

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faire un plan général des travaux à exécuter pour tirer le plus grand parti possible de la planète.

Les capacité pacifiques s’étaient développées, elles avaient acquis en même temps de la précision ; les beaux-arts venaient de renaître ; les sciences d’observation, ainsi que l’industrie, venaient de prendre leur essor.

Le sentiment philanthropique, qui est la véritable base du Christianisme, avait remplacé le patriotisme dans tous les cœurs généreux ; si tous les hommes n’agissaient pas à l’égard de leurs semblables comme des frères, du moins ils admettaient tous qu’ils devaient se regarder comme les enfants d’un même père.

3°. Si la réforme de Luther avait pu être complète, Luther aurait produit, aurait proclamé la doctrine suivante ; il aurait dit au pape et aux cardinaux :

« Vos devanciers ont suffisamment perfectionné la théorie du Christianisme ; ils ont suffisamment propagé cette théorie ; les Européens en sont suffisamment imbus : c’est maintenant de l’application générale de cette doctrine qu’il faut vous occuper. Le véritable