Page:Saint-Simon - Œuvres, vol. 6-7.djvu/421

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moyens pour terminer leurs différends que ceux de la persuasion et de la démonstration.

» Vous devriez employer tout votre pouvoir papal, toute l’influence des clergés nationaux, à empêcher les guerres ; et loin de vous conduire de cette manière, vous permettez que les clergés des nations belligérantes invoquent chacun de leur côté le Dieu des armées, qui ne peut être qu’une divinité du paganisme ; vous permettez qu’à la suite des combats on chante des Te Deum des deux côtés : votre conduite à cet égard, comme celle du clergé, est tout à fait impie.

» C’est l’union qui fait la force ; une société dont les membres entrent en opposition les uns contre les autres, tend à sa dissolution ; hâtez-vous de rappeler le clergé à l’unité d’action.

» Il est une autre unité bien plus importante à établir ; je veux parler de l’unité de but pour les travaux des chrétiens, pour ceux de toute l’espèce humaine. C’est un but bien clair, bien général, bien positif, bien physique, que vous devez présenter aux hommes pour rendre le Christianisme prépondérant sur le Mahométisme, sur la religion de Foë, sur celle de