Page:Saint-Simon - Œuvres, vol. 6-7.djvu/444

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les relations morales entre les deux espèces : aussi le divin fondateur de la religion chrétienne s’est borné à énoncer son principe de morale de manière à rendre obligatoire pour tous les individus de chaque espèce humaine, sans pouvoir l’établir comme lien pour unir ensemble les maîtres et les esclaves.

Nous vivons à une époque où l’esclavage se trouve complètement anéanti ; il n’existe plus que des hommes de la même espèce politique, les classes ne sont plus séparées que par des nuances : vous concluez de cet état de choses que le principe fondamental du Christianisme doit être présenté sous la formule la plus propre à le rendre obligatoire pour les masses à l’égard les unes des autres, sans que pour cela il cesse de l’être pour les individus dans leurs relations individuelles. Je trouve votre conclusion légitime et de la plus haute importance ; et, dès ce moment, nouveau chrétien, j’unis mes efforts aux vôtres pour la propagation du Nouveau Christianisme.

Mais, à cet égard, j’ai quelques observations à vous faire sur la marche générale de vos travaux. La nouvelle formule sous laquelle vous représentez le principe du Christianisme em-