cela), l’emporta, non par une décision que Mme de Mailly ne put
obtenir, mais par silence sur son entreprise, qui en fut une approbation tacite
dont elle sut se prévaloir. Cela ne laissa pas de faire du bruit et de paroître
étrange ; elle dit qu’elle n’imaginoit pas disputer aux titrées, ni avoir jamais
que la dernière place ; mais qu’elle étoit nécessaire dans le carrosse, pour y
porter et y donner à Mme la duchesse de Bourgogne des coiffes et d’autres
hardes légères à mettre par-dessus tout, à cause des fluxions, à quoi elle
étoit sujette. En effet elle n’eut jamais que la dernière place, mais elle se
conserva dans la préférence que sa faveur lui fit embler.
CHAPITRE XI.
L’archiduc en Hollande, non reconnu du pape. — Marcilly à Lyon, dégradé à Vienne. — Bataille de Spire gagnée sur les Impériaux. — Landau rendu à Tallard, qui met sont armée en quartiers d’hiver. — Tessé à Chambéry ; conduite de Vaudémont ; Tessé destiné à commander son armée. — Vendôme, refusé du bâton, tente en vain de commander les maréchaux de France, mais [il l’obtient pour] ses cadets de lieutenant général. — La Feuillade en Dauphiné. — Retour du comte de Toulouse et du maréchal de Cœuvres. — Retour de Villars. — Retour de Tallard. — Retour du cardinal d’Estrées. — Retour de Rouillé ; son caractère. — Berwick général en Espagne. — Puységur y va ; son caractère. — Troupes françaises en Espagne. — Nouvelle junte en Espagne. — Caractère de l’abbé d’Estrées. — Quatre compagnies et quatre capitaines des gardes du corps en Espagne. — Duc d’Albe ; son extraction ; son caractère ; ambassade en France. — Sa première réception particulière et de la duchesse sa femme. — Étrange singularité du duc d’Albe, père de l’ambassadeur.
L’archiduc étoit arrivé en Hollande, reconnu par cette république, l’Angleterre,
le Portugal, Brandebourg, Savoie et