à la nomination de feu M. le duc d’Orléans, dont il étoit premier gentilhomme de la chambre, quoique sans droit par la mort de ce prince ; car cela fut dit ainsi, après force allées et venues de la part de M. le duc d’Orléans d’aujourd’hui, quoique fort mal ensemble. M. de Castries, chevalier d’honneur de Mme la duchesse d’Orléans, veuve du régent, eut sa nomination (et c’est l’unique d’une petite-fille de France), fut le quarante-neuvième ; et Clermont-Gallerande, premier écuyer de M. le duc d’Orléans, premier prince du sang, ayant sa nomination, fut le cinquantième et dernier. De ce détail, qui est exact, on peut juger de la valeur de la prétention de nommer au roi des sujets pour les faire chevaliers de l’ordre, de celle de l’extension de cette prétention, et de celle encore tout idéale d’en prétendre en toute promotion qui passe le nombre de huit chevaliers. On jugera aussi du nombre de ces nominations qui, en promotions peu nombreuses et redoublées, égaleroit bientôt la nomination du roi, et rendroit l’ordre bien moins certain auprès du roi qu’au service de ces princes.
CHAPITRE VIII.