Page:Saint-Simon - Mémoires, Chéruel, Hachette, 1857, octavo, tome 16.djvu/484

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de Stanhope à Monteléon. — Propos d’Albéroni. — Maladie et guérison du roi d’Espagne. — Vanteries d’Albéroni. — Secret du dessein de son expédition. — Défiance du roi de Sicile de ceux même qu’il emploie au dehors. — Leurs différents avis. — Ministres d’Espagne au dehors déclarent que le roi d’Espagne n’acceptera point le traité. — Détail des forces d’Espagne fait en Angleterre avec menaces. — Albéroni déclame contre le roi d’Angleterre et contre le régent. — Albéroni se loue de Nancré ; lui impose silence sur le traité ; peint bien l’abbé Dubois ; menace ; donne aux Espagnols des louanges artificieuses. — Il a un fort entretien avec le colonel Stanhope, qui avertit tous les consuls anglois de retirer les effets de leurs négociants. — Inquiétude des ministres de Sicile à Madrid. — Fourberie insigne d’Albéroni. — Forte et menaçante déclaration de l’Espagne aux Hollandois. — Avis contradictoire d’Aldovrandi au pape sur Albéroni. — Plaintes du pape contre l’Espagne qui rompt avec lui, sur le refus des bulles de Séville pour Albéroni. — Conduite de Giudice à l’occasion de la rupture de l’Espagne, avec Rome. — Il ôte enfin les armes d’Espagne de dessus sa porte ; craint les Impériaux et meurt d’envie de s’attacher à eux ; avertit et blâme la conduite de Cellamare à leur égard. — Le pape menacé par l’ambassadeur de l’empereur. — Malice d’Acquaviva contre les Giudice. — Dangereuses pratiques de Cellamare en France. — Secret et précautions. — Ses espérances. — Embarras domestiques du régent, considérés différemment par les ministres étrangers à Paris. — Koenigseck, ambassadeur de l’empereur à Paris, gémit de la cour de Vienne et de ses ministres. — Garnisons. — Conduite insolente de Stairs.106
Chapitre vii. — Avis peu uniformes de Monteléon en Espagne sur l’escadre anglaise. — Forfanteries de Beretti. — Les ministres d’Angleterre veulent faire rappeler Châteauneuf de Hollande. — Comte de Stanhope à Paris, content du régent, mécontent des Hollandois. — Le czar se veut réunir aux rois de Suède et de Prusse contre l’empereur et l’Angleterre. — Conférence de Monteléon avec les ministres d’Angleterre sur les ordres de l’escadre anglaise, qu’il ne lui déguise pas. — Ils résistent à toutes ses instances. — Faux et odieux discours du colonel Stanhope à Albéroni. — Opinion des Anglois du régent, de ceux qu’il employoit et d’Albéroni. — Albéroni tente de surprendre le roi de Sicile et de le tromper cruellement, en tâchant de lui persuader de livrer ses places de Sicile à l’armée espagnole. — Artificieuses lettres d’Albéroni à ce prince. — Albéroni compte sur ses pratiques dans le nord, encore plus sur celles qu’il employoit en France contre le régent. — Il les confie en gros au roi de Sicile. — Albéroni envoie à Cellamare la copie de ses deux lettres au roi de Sicile. — Il propose frauduleusement au colonel Stanhope quelques changements au traité pour y faire consentir le roi d’Espagne, et, sur le refus, éclate en menaces. — Lui seul veut la guerre et a besoin d’adresse pour y entraîner le roi et la reine d’Espagne, fort tentés d’accepter le traité pour la succession de Toscane et de Parme. — Albéroni s’applaudit au duc de Parme d’avoir empêché la paix, et lui confie le projet de l’expédition de Sicile et sur les troubles intérieurs à exciter en France et en Angleterre. — Artifices et menaces d’Albéroni sur le refus des bulles de Séville. — Aldovrandi, malmené par Albéroni sur le refus des bulles de Séville, lui écrit ; n’en reçoit point de réponse ; s’adresse, mais vaguement, à Daubenton sur un courrier du pape, et ferme la nonciature, sans en avertir. — Sur