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Page:Saint-Victor - Tableau historique et pittoresque de Paris, 1827, T4 P1.djvu/147

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  • sent probablement suivie de grands revers, si

Villeroi ne se fût laissé prendre dans une surprise que tentèrent les Impériaux sur Crémone, et que la présence d’esprit du chevalier d’Entragues et la bravoure des soldats françois firent seules avorter. Le duc de Vendôme vint prendre le commandement de l’armée ; et les alliés ayant alors déclaré formellement la guerre à la France, les hostilités prirent un caractère plus décidé, et ce fut en Italie que se portèrent les premiers coups.

Nous ne tracerons de même ici qu’une esquisse rapide de cette guerre si variée dans ses événements, et qui présenta de bien autres vicissitudes que celles qui l’avoient précédée. Tandis que la trahison du duc de Savoie et l’impéritie de Villeroi réduisoient à la nullité la plus absolue l’armée du Milanois, le roi, de son côté, se montroit, dans les Pays-Bas, moins entreprenant qu’il ne l’avoit été autrefois, et manquoit une occasion qui ne se présenta plus, de forcer les Hollandais à se détacher de la grande alliance[1]. Guillaume et Léopold profitèrent

1 « Le duc de Bavière, à qui Charles II avoit donné le gouvernement des Pays-Bas, fit entrer des troupes françoises dans Nieuport, Oudenarde, Ath, Mons, Charleroi, Namur et Luxembourg. Il y avoit vingt-deux bataillons hollandois dans ces villes ; le roi eut la délicatesse de ne vouloir pas les arrêter, pour qu’on