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Page:Saint-Victor - Tableau historique et pittoresque de Paris, 1827, T4 P1.djvu/154

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Jusque là tout alloit bien pour la France. De nouveaux troubles avoient éclaté en Hongrie ; Louis XIV soutenoit cette rébellion qui donnoit de grands embarras à l’empereur, et l’électeur de Bavière demeuroit ferme dans l’alliance de la France. Une armée conduite par Tallard et Marsin, et soutenue d’une autre armée que commandoit Villeroi, fut envoyée pour l’aider dans ses opérations ; et l’on pouvoit tout attendre de forces aussi imposantes réunies dans le cœur de l’Allemagne. Il ne s’agissoit que d’éviter de combattre ; les alliés, dans l’impossibilité de tenir dans le pays, eussent été forcés de l’abandonner aux François et aux Bavarois, et l’empereur sembloit perdu sans ressources. L’électeur s’obstina à livrer une bataille que désiroient par dessus tout Eugène et Malborough ; ceux-ci trompèrent Villeroi, et parvinrent à le tenir en échec, tandis qu’ils marchoient en toute hâte vers les plaines d’Hocstet, dans lesquelles les attendoit l’ennemi. Ce lieu, où l’on avoit vaincu l’année précédente, devint le théâtre d’une des défaites les plus désastreuses que la France eût jamais éprouvées. Les fautes y furent, pour ainsi dire, accu-*

succès qu’avoit obtenu le duc de Savoie dans sa tentative d’irruption. Ces troubles ne tardèrent point à finir par la mort de quelques chefs, la soumission des autres, et une amnistie générale accordée au reste des rebelles.