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Les journaux du lundi 8 juillet ont publié, presque tous, la note suivante :

Depuis quelques jours, M. Sainte-Beuve a eu à soutenir une correspondance qui sera désormais comme une annexe de son discours du 25 juin.

Le samedi 30 juin, M. le baron de Heeckeren, sénateur, lui adressait une lettre qui en contenait une autre de M. Lacaze, sénateur, en lui annonçant qu’il était chargé par ce dernier, de concert avec M. de Reinach, député, de régler l’affaire indiquée par M. Lacaze dans sa lettre : il demandait à M. Sainte-Beuve de lui faire savoir quels étaient les amis qu’il désignait de son côté à cette même fin.

La lettre de M. Lacaze à M. Sainte-Beuve est ainsi conçue :

« Paris, le 29 juin 1867.
« Monsieur,

« Vous avez voulu être blessant pour moi dans votre discours de mardi. L’intention vaut le fait et me donne les mêmes droits. J’ai prié M. de Heeckeren, sénateur, et M. de Reinach, député, de s’entendre avec les deux personnes que vous désignerez pour les suites naturelles de cet incident. — M. de Heeckeren, qui veut bien se charger de ce billet, recevra aussi votre réponse, c’est-à-dire les noms des deux personnes de votre choix.

« B. Lacaze. »

M. Sainte-Beuve répondit à M. le baron de Heeckeren la lettre suivante :

« Dimanche matin, 30 juin 1867.
« Monsieur le baron,

« J’ai reçu hier soir la lettre que vous me faites l’honneur de m’adresser et qui en renfermait une autre de M. Lacaze m’apportant