HUET, ÉVÊQUE D’AVRANCHES,
PAR
M. CHRISTIAN BARTHOLMÈSS.
(1850.)
Le nom de Huet est bien connu, mais en général ses ouvrages le sont peu. Aussi de quoi s’avisait-il d’aller en écrire la plupart en latin, lui qui, né en 1630, ne mourut qu’en 1721, c’est-à-dire qui était à peine l’aîné de Boileau et de Racine, et qui leur survécut assez pour voir les premières fredaines de Voltaire ? Bien des lecteurs ne connaissent aujourd’hui le docte Huet que par les vers badins de Voltaire même :
Vous demandez, Madame Arnanche,
Pourquoi nos dévots paysans,
Les Cordeliers à la grand’manche,
Et nos curés catéchisants.
Aiment à boire le dimanche ?
J’ai consulté bien des savants :
Huet, cet évêque d’Avranche,
Qui pour la Bible toujours penche,
Prétend qu’un usage si beau
Vient de Noé … …
Soyez donc la plume la plus savante de l’Europe, l’homme