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CORRESPONDANCE

quelques sonnets qui nous allèchent. Si vous rencontrez quelqu’un de mes anciens amis de Liége, faites-lui mes amitiés.

Je vous serre la main, mon cher enfant (sic)[1].


CCCIX.
a m. g. pauthier[2].
Ce 12 septembre 1863.

Mon cher Pauthier,

Je vous remercie bien de votre excellente réponse et particulièrement de la copie de la lettre de Proudhon. Le passage sur Weiss[3] est essentiel et je le citerai en son lieu. Ce que Proudhon vous a dit en 1848 est aussi caractéristique. — J’ai sur tous les débuts de Proudhon des notes et des suites de correspondances qui m’ont permis de ne rien ignorer sur sa vie intime d’alors. Après Fallot, ses amis particuliers étaient Ackermann, Dessirier (mais celui-

  1. La lettre se termine textuellement ainsi : « mon cher enfant (sic) ». Baudelaire avait probablement rappelé à Sainte-Beuve qu’autrefois il l’avait appelé « mon cher Enfant », et c’est une façon de Sainte-Beuve de le lui confirmer, en insistant sur le mot. Sainte-Beuve a blâmé ailleurs l’abus que les érudits font de ce mot sic : mais dans une lettre qui commence, comme celle-ci, par « vous serez répondu », il n’a pas voulu être en reste et a continué la familiarité de ton jusqu’au bout.
  2. Le célèbre sinologue.
  3. Le savant bibliothécaire de Besançon, dont il est beaucoup parlé au commencement du livre de Sainte-Beuve sur Proudhon (page 18).