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Page:Sainte-Beuve - Le Clou d’or, 1881.djvu/37

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III




On parlait un jour chez madame de B… de ces étoiles si éloignées que la lumière ne nous en arrive que lorsque peut-être elles n’y sont plus : ainsi des pensées durant l’absence. L’absence est source d’illusions. Cette lettre vous porte en toute hâte une pensée que je n’aurai peut-être plus quand vous la recevrez, et quand vous y répondrez. — Amants, heureux amants, voulez-vous voyager… ?

Une femme qui accomplit ses devoirs conjugaux, qui révère ses trente-six tantes, qui craindrait d’aliéner son con-