Page:Sainte-Beuve - Le Clou d’or, 1921.djvu/167

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entrant chez madame de Ferriol qui avait nombreuse compagnie, il y trouva madame de Noyon et sa nièce déjà arrivées. Sa vue avait porté du premier coup d’œil sur madame de Pontivy : il contint mal son émotion.

Elle était entourée de femmes, assez proche de la cheminée, dont la séparait un seul fauteuil occupé ; et elle semblait elle-même assez émue pour ne pas songer à se prêter à un entretien avec lui. Elle ne bougea point de sa place. Après plus d’une heure d’attente et de propos saccadés, frivoles, par où s’exhalait une irritation étouffée, après avoir essuyé quelques traits de madame de Noyon, et avoir fait une espèce de paix suffisante pour le moment, M. de Murçay, allant droit à madame de Pontivy, toujours entourée,