Page:Sainte-Beuve - Le Clou d’or, 1921.djvu/174

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chez ma tante. » Et elle s’échappa là-dessus, et courut à la petite porte qui donnait vers le souvent voisin, le laissant assez étonné de sa brusque sortie, et comme si, dans ce début nouveau qu’il implorait, elle essayait déjà les ruses des premières rencontres.

Elle n’eut pas à s’efforcer beaucoup ni à raffiner les ruses ; la flamme revint naturelle, où l’ardeur n’avait pas cessé. Un peu plus d’attention, de volonté, s’y mêla sans doute de part et d’autre, mais pour unir tout et sans rien refroidir. Il reprit son assiduité chez madame de Noyon, et, partout où madame de Pontivy alla durant cet hiver, il était le premier, en entrant, qu’elle y rencontrât ; le dernier, à la sortie, qui la quittât du regard. Il l’entourait d’un soin affectueux, d’une fraî-