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LETTRES

III

Ce 25 novembre.

Vous avez raison, Princesse, les belles natures et franches du collier font ce qu’elles doivent sans tant de façon, et sans tous ces corsets de fer et ces cilices[1]. Aussi j’espère que ma conclusion finale ne différera pas tant de l’impression vive que vous exprimez. Mais nous sommes de pauvres écrivains, et il nous faut faire le grand tour et toutes sortes de circuits avant d’arriver à oui ou à non. Je ne me plains pas de ces détours, puisqu’ils m’ont conduit à rencontrer les indulgences de Votre Altesse impériale, et ses contradictions mêmes qui sont une bonne grâce de plus.

Je mets à vos pieds, Princesse, l’expression de mes dévoués respects.

  1. M. Sainte-Beuve publiait ce jour-là son premier article sur Mme Swetchine. (Voir Nouveaux Lundis, tome Ier)