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LETTRES

Princesse, qui n’a paru que dans un journal : je voudrais bien le mettre à la fin de mon cinquième et prochain volume des Nouveaux Lundis comme bouquet[1]. J’espère que vous n’y verrez aucun inconvénient. Que ne puis-je mettre à la suite les deux pages charmantes du contre-portrait que j’ai reçues à cette occasion, le lendemain même ! On y verrait que la plume vous va comme le pinceau.

Enfin, il y a une promesse précieuse, c’est que l’année ne finisse pas sans que la petite maison ait eu sa fête, d’un dîner à cinq ou six au plus, que vous voudrez bien me faire l’honneur de présider. C’est à vous, Princesse, à prendre le moment qui vous dérangerait le moins, à daigner le fixer, ainsi que le choix des convives ; il n’y en a que deux de possibles, en sus des convives habituels, le nombre six étant de rigueur sous peine d’étouffer.

Que de questions ! que de demandes à la fois ! Je n’irai peut-être que demain soir, mardi, sa-

  1. Il a été recueilli, — comme on a eu l’occasion de le dire plus haut (lettre du 2 juillet 1862), — dans le tome XI des Causeries du Lundi.