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LETTRES

l’inconnu ; la France aime cela, elle est comme les nouvelles mariées. Heureusement, notre Sénat n’acquiert pas trop de nouvelles prérogatives : il ne saurait guère qu’en faire. Laissons à d’autres les expériences.

Je compte bientôt aller chercher de vos nouvelles, Princesse. Je mets à vos pieds l’hommage de mon tendre et respectueux attachement.



CXCII

14 février.
Princesse,

Je vous remercie bien de votre aimable mot. Je vous avais trouvée un peu fatiguée ce samedi soir. Voilà un temps réjouissant et qui donne un avant-goût de renouveau. J’essaye parfois de sortir vers quatre heures. Je vais tâcher d’étrenner aujourd’hui l’Académie. Ainsi je m’accoutume petit à petit et je finirai peut-être par me dissimuler mes gênes. Le Sénat aura son tour, mais pas pour aujourd’hui, c’est trop solennel[1].

  1. C’était le jour d’ouverture de la session législative de 1867.