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LETTRES

Je vous jure que je suis très-affecté, non pas individuellement, mais politiquement de tout cela.

Veuillez penser qu’il y a contradiction entre inaugurer un régime qu’on proclame plus indulgent et le faire précéder par un acte plus sévère qu’on n’eût fait du temps où il y avait des avertissements. L’empereur est mal servi.

C’est à ce seul point de vue que je diffère de Votre Altesse, sentant d’ailleurs comme elle et appréciant combien vous avez fait tout ce que pouvait suggérer une généreuse et indulgente amitié.

Mais évidemment il a brûlé ses vaisseaux.

Je mets à vos pieds, Princesse, l’hommage de mon tendre et respectueux attachement.



CXCVII

Ce 8 mars 1867.
Princesse,

C’est vous qui êtes mille fois bonne et indulgente de réitérer ainsi vos raisons. Je conçois