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LETTRES

a été mal mené et mal conclu. Qu’il répare de son mieux à l’avenir !

L’avenir préoccupe un peu : après les fêtes et le décor, on se retrouve en présence de la réalité. Que médite-t-on ? Quelles chances nous réserve l’année qui vient ? La tête de bronze — celle que vous auriez quelquefois voulu casser pour savoir ce qu’elle renferme — nous garde-t-elle quelque surprise ? L’idée seule que cela est possible est un inconvénient et tient les choses en échec. Personne n’ose s’abandonner.

Ces questions, que je me pose comme chacun, me seraient toutefois légères si je pouvais, comme autrefois, courir, errer, me retrouver, ne fût-ce que quelques heures, sous les ombrages embellis par votre présence.

Présent ou absent, je suis à vous, Princesse, d’un tendre et inviolable attachement.


CCXV

Ce 25 juillet.
Princesse,

Ils ont beau dire, les docteurs ! les meilleurs ne savent pas ce que j’éprouve et où le bât me