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LETTRES

les gens qui vivent trop avec eux-mêmes et avec leurs pensées. Que je voudrais les rafraîchir et les noyer dans des torrents d’air salubre et de mouvement champêtre, les renouveler dans les entretiens et avec l’enjouement de l’amitié !

Je mets à vos pieds, Princesse, l’hommage de mon tendre et respectueux attachement.


CCLIX

Ce 29 août 1868.
Chère Princesse,

Je ne sens mon mieux qu’à l’absence de souffrance, mais il n’y a plus ni charme ni contentement véritable pour moi.

Dalloz, en effet, me paraît avoir perdu la partie. On va faire plaisir à P…, à M. N… et à M. de S… et à quelques autres subalternes, qui y trouveront leur compte : je serais étonné que le gouvernement n’y perdit pas. Je crois que Dalloz entend ses affaires : c’était une raison pour lui faire des conditions étroites, non pour l’évincer.