Page:Sainte-Beuve - Lettres à la princesse.djvu/49

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
42
LETTRES

XXXI


Ce mardi 17

Oui, Princesse, je sais toute votre bonté et votre indulgence, et je me permets toutes mes licences sans aucun remords. Je voulais l’autre soir vous dire un mot de l’affaire de M. Camille Rousset à laquelle vous avez tout lieu de croire qu’il n’y a plus à mettre la main puisque vous y avez touché. Et cependant je crois que vous aurez besoin encore de lever votre petit doigt. Je ne sais où en sont les choses aujourd’hui 17, mais voici en quel état elles étaient le 12, si vous voulez bien en juger par le mot que je recevais de M. Rousset au sortir de son audience avec le fils du ministre. — Ce que M. Rousset ne dit pas dans cette lettre, mais ce dont il m’a plusieurs fois exprimé le désir, c’est le besoin qu’il a de remercier Votre Altesse impériale de son intervention bienveillante. Je lui avais dit d’abord : attendez ! croyant que la solution ne serait que de peu de jours, et qu’il aurait alors