Page:Sainte-Beuve - Nouveaux Lundis, tome 4, 1872.djvu/422

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gieuse et de rimpopularité poussée jusqu’à l’odieux, par suite des abus et des excès dont la seconde Restauration fut témoin lors du triomphe de ce qu’on a appelé la Congrégation.

Z^ Il y eut, en 1831, et dans les années qui suivirent, un mouvement de bonne volonté et de rapprochement de la part des croyants d’un certain ordre et de plusieurs jeunes esprits respectueux, mouvement qui n’eut lieu d’abord que dans une sphère assez restreinte, dont M. de Lamennais fut quelque temps le centre, mais qui se prolongea même après ses écarts et sa défection.

Ëufin, il se fit peu à peu et sur bien des points une réorganisation active, étendue, ^ l’aide de beaucoup de moyens simultanés, associations, fondations, etc., une remise sur le pied de guerre du parti religieux. Ce mouvement, favorisé bien plus que contrarié dans sa marche par les événements de 1848, ne s’opéra point en un jour et ne se poursuivit point sans plusieurs des inconvénients et des abus qui ont toujours marqué pour le parti l’heure de sa prospérité et de son quasi-triomphe. C’est de là qu’est sorti le parti clérical actuel, nommé d’un nom dont il se glorifie lui-même et qu’il me répugnerait sans cela d’employer. — Je parcourrai ces quatre moments si distincts, et je tâcherai de les caractériser avec toute l’impartialité dont je suis capable.