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Lundi 18 novembre 1867

LE COMTE DE CLERMONT

ET SA COUR ’

PAR M. JULES COUSIN. I

(sur-ru in’nu.)

Le comte de Clermont était un abus en personne, un abus vivant, et son énorme dot ecclésiastique, appliquée comme il le faisait, rendait dès lors cette existence amphibie plus bizarre que d’autres et d’un scandale plus criant. Je ne cherche, en insistant, qu’à dégager le sens historique de cette individualité disparate, de cette production parasite d’un régime social évanoui. L’homme était assez bon et doux, la su perforation était monstrueuse. On parle toujours de corruption à propos du xvnr’siècle : cette corruption, ce semble, la voilà bien, nous la touchons ici du doigt dans un exemple qui n’a, d’ailleurs, rien de personnellement odieux et qui peut se considérer sans trop de dégoût.