Je ne quitterai pourtant pas ce volume de M. Michelet sans dire encore quelque chose de sa manière, car elle s’attache à vous, bon gré mal gré, et ne vous lâche plus. Il y a longtemps que cette manière a commencé ; c’est une illusion de croire, avec quelques-uns, que le Michelet historien d’aujourd’hui ne vaut pas le Michelet d’autrefois. J’ai dit en quoi ils diffèrent ; par une certaine allure un peu plus pressée, un peu plus heurtée voilà tout. Mais d’ailleurs, au fond, ils sont bien le même. Ceux qui opposent si complaisamment l’un à l’autre aiment surtout, dans celui qu’ils regrettent, le souvenir déjà de leur propre jeunesse.
De très-bonne heure, et dès qu’il fut en plénitude de son idée et de son inspiration d’écrivain, M. Michelet (il nous l’a dit) a voulu faire, de l’histoire, non une