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Lundi 12 mai 1862.
MADAME DE STAËL.
COPPET ET WEIMAR,
PAR L’AUTEUR DES SOUVENIRS DE Mme RÉCAMIER.
(suite et fin.)
Mme de Staël, rentrée en France en 1814, y trouva un gouvernement d’accord avec ses opinions et ses espérances ; mais elle ne tarda pas à être déçue, et elle gémit sur les fautes commises. La nouvelle du débarquement de Napoléon à Cannes la terrifia, et elle en comprit à l’instant la portée, elle en prévit les suites. Elle occupait alors un appartement dans l’hôtel où M. de Lavalette habitait aussi ; le rencontrant dans le premier moment où la nouvelle éclatait, elle lui exprima énergiquement ses craintes. Elle l’a raconté elle-même dans une page de son livre des Considérations « C’en est fait, s’écria-t-elle, de la liberté si Bonaparte triomphe, et de l’indépendance nationale s’il