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Mardi 20 mai 1862.


BOSSUET.
ŒUVRES COMPLÈTES PUBLIÉES D’APRÈS LES IMPRIMÉS ET LES MANUSCRITS ORIGINAUX,
PAR M. LACHAT.

(suite et fin.)


Il y aurait maintenant à suivre dans l’un ou l’autre des anciens Sermons de Bossuet, et des tout premiers en date, la formation de ce talent, à bien marquer, dès ses débuts, la marche et les progrès de cette grande éloquence, pour la considérer bientôt (car elle y arriva promptement) dans sa plénitude. Mais cet essai de travail, je l’ai fait ailleurs[1], et je n’y saurais revenir ici. Je donnerai seulement le résultat de cette étude en quelques mots.

Bossuet, comme tous les talents, et surtout les talents d’orateur, a eu un apprentissage à faire. Il n’a jamais eu de tâtonnements, mais des rudesses premières, des

  1. Au tome X des Causeries du Lundi.