Page:Sainte-Beuve - Nouveaux lundis, tome 7.djvu/407

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A-ËEXIS PIRONÜ’.

c Vous savez ma façon vive de conter et de broder dans un premier mouvement. Je ’ vis l’heure où M. D... allait passer en l’autre monde sur les ailes de mon esprit conteur, à force de rire et de pleurer. Cola ne fait pas le même effet sur vous, parce que ceci n’est rien, dénué des circonstances et du détail de la chose.....

x Vous dire mes bons mots, mes apostrophes, mes invectives, ce serait vouloir

arranger les combinaisons des atomes. r (Lettres de Piron.)

Piron, le sel et la gaîté même, est un sujet qui tente, mais auquel il est diñicile de faire tenir "tout ce qu’il promet ; on ne ressuscite pas la gaîté pure : elle pjailli, elle a sauté au plafond, elle s’est dissipée. Représentons-nous les gais causeurs, les hommes de verve et de mimique excellente que nous avons connus ou que nous possédons, ceux qui, dans une soirée, les portes closes, en parodiant ou nos auteurs, ou nos (i) UÉtude qu’on va lire a paru d’abord dans la Revue contemporaine du 31 octobre 1264 ; elle a été reproduite en tête d’une édition des Œuvres choisies de Piron, publiée chez MM. Garnier en 1866, } ; laquelle M. Jules Troubat a joint des analyses et des notes faites avec grand soin.