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moins, sur ce terrain de conciliation et de paix où nous sommes, tâchons que toutes les concessions possibles se fassent, que tous les rapprochements rtégards, de bienfaits, d’estime et de mutuelle sympathie s’opèrent. Je ne voudrais pas faire de fausse sensibilité, mais je défie des personnes, fussent-elles d’opinion, de point de départ et de doctrines les plus opposés, qui se sont rencontrées une fois dans une même œuvre de charité active, au lit d’un malade, d’nn mourant, de se haïr, de se dédaigner, de se" rejeter. C’est quelque chose. ‘Si l’avenir, comme il est inévitable, garde à la vertu bien des épreuves et des combats, tâchons, par le bon usage et le salutaire emploi des intervalles, que ces combats soient encore les plus humains, les ‘plus civilisés possible.
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Ayant‘ été nommé rapporteur au Sénat pour la loi votée par le Corps législatif sur la Propriété littéraire, qu’on évita toutefois d’appeler de ce nom, je lus mon Rapport dans la séance du vendredi, 6 juillet 1866 ; le voici :
Messieurs les Sénateurs, la loi sur les droits des héritiers et des ayants cause des auteurs, votée le 27 juin dernier par le Corps législatif, est assurément une loi qui vous arrive dans les conditions les meilleures selon lesquelles une l oi puisse vous être soumise : mûrie, prudente, libérale, pesée à diverses reprises, discutée en tous sens, avec science, talent, éclat et conviction.
En conséquence, et tout naturellement, votre Commission est d’avis à l’unanimité qu’elle ne rentre dans aucun des cas prévus par l’article‘26 de la Constitution et que rien ne s’oppose à ce que, si longtemps attendue, préparée, élaborée, passée, sije puis dire, au creuset jusqu’au dernier moment, elle soit promulguée et reçoive enfin son application.