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L’Augustinus de Jansénius. — Premier effet produit ; fortune du livre. — Les cinq Propositions : y sont-elles ? — Le chevalier de Grammont et mademoiselle Hamilton. — Examen de l’Augustinus. — Première partie sur les Pélagiens, — sur les Semi-Pélagiens. — Questions éternelles. — Descartes et Jansénius. — Méthode de celui-ci : ses prolégomènes sur la raison et l’autorité. — Essai sur l’Indifférence. — Méthode de charité.


Il nous faut passer un peu brusquement des in-folio si vides de Balzac à l’in-folio substantiel de Jansénius. C’est le moment juste d’en parler ; car il parut au jour durant la prison de Saint-Cyran, il commença à faire éclat peu avant sa mort.

Jansénius, qui avait dû à son pamphlet du Mars Gallicus en faveur de l’Espagne, l’évêché d’Ypres (1636)[1], ne le posséda pas longtemps. Dans les dix-huit mois qu’il y vécut, il se montra plein de zèle et de charité, vaquant en secret à la confection de son Augustinus sans que cela le détournât en réalité des devoirs de sa charge. Quand le docte Huet fut devenu évêque d’Avranches, si quelques-uns de ses diocésains accouraient vers lui pour

  1. Voir tome I, liv. I, chap. XI, p. 301.