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XV


Mémoires de d’Andilly. — Ses débuts ; ses charges. — Ses passetemps à Pomponne ; mascarade de madame de Rambouillet. — Propos divers. — Il répond à une calomnie du président de Gramond. — Son arrivée à Port-Royal. — Assainissement ; dépense. — Poires et pavies. — Visites et relations. — Littérature Louis XIII ; Gomberville, Godeau. — La Clélie. — Mademoiselle à Port-Royal ; — à Saint-Jean-de-Luz. — M. d’Andilly écrivain. — Il refuse l’Académie. — Ses vers sacrés. — Sa prose ; les Pères des Déserts.


Retiré en 1646 à l’âge de cinquante-sept ans, M. d’Andilly ne mourut qu’en 1674 à l’âge de quatre-vingt-cinq ans, et devint ainsi par sa vieillesse prolongée et sereine, sous sa vénérable couronne de cheveux blancs, le vrai patriarche et comme le père de famille de Port-Royal ; on ressonge à je ne sais quoi de Booz et de Noémi.

À côté et en avant de M. Le Maître le chef des terribles, on a désormais en lui un doyen souriant.

Comme il nous a laissé sur la première moitié de sa vie d’intéressants Mémoires que chacun peut lire, je n’y prendrai que quelques détails de caractère.[1] Robert Ar-

  1. Il avait, de plus, écrit des Journaux très détaillés sur les événements politiques auxquels il avait assisté. M. Achille Halphen a