Page:Sainte-Beuve - Portraits contemporains, t1, 1869.djvu/52

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
44
PORTRAITS CONTEMPORAINS.

dans une ivresse voluptueuse qui ranime, comme sous des baisers, les plus chers fantômes ; mais Venise et la Zanzé de Pellico, et le Lido où l’enfant des mers salue avec amour ses vagues maternelles ; mais Ferrare, et la destinée du Tasse qu’il marie à la sienne, comme un poëme dans un poëme ; ce serait là matière à bien des réminiscences aussi, à bien des fuites sinueuses et des étincelles. Ne pouvant à loisir tout embrasser, nous finissons, pour donner une idée des grandes perspectives qui s’y ouvrent fréquemment, par une citation sur l’avenir du monde, que la bienveillance de l’auteur nous a permis de détacher. Après avoir piloté assez péniblement le lecteur en vue de nos côtes inégales, nous arrivons avec lui à la haute mer, et nous l’y laissons.


(Ici, dans la Revue des Deux Mondes du 15 avril 1834, suivait l’extrait indiqué, trop long, par malheur, pour être reproduit en ce lieu.)