accessits sur lesquels la critique de nos jours, qui n’a plus le sentiment de ces fautes et de ces demi-fautes, est tout à fait incompétente à prononcer. On a pu trouver ingénieux, dans le temps, cet endroit de son poëme d’Austerlitz, où il parle noblement de la baïonnette en vers :
Là, menaçant de loin, le bronze éclate et tonne ;
Ici frappe de près le poignard de Bayonne.
Les poëtes particulièrement (notons ceci) sont très-sujets à rencontrer d’honnêtes personnes, d’ailleurs instruites et sensées, mais qui ne semblent occupées que de les détourner de leur vrai talent. Les trois quarts des prétendus juges, ne se formant idée de la valeur des œuvres que d’après les genres, conseilleront toujours au poëte aimable, léger, sensible, quelque chose de grand, de sérieux, d’important ; et ils seront très-disposés à attacher plus de considération à ce qui les aura convenablement ennuyés. La postérité n’est pas du tout ainsi ; il lui est parfaitement indifférent, à elle, qu’on