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APPENDICE

À L’ARTICLE SUR JOSEPH DE MAISTRE, Page 446.


Nous extrayons du numéro de la Revue des Deux Mondes1er  octobre 1843, les quelques pages suivantes qui complètent ou appuient notre premier travail.

I. – NOTICE SUR M. GUY-MARIE DEPLACE, SUIVIE DE SEPT LETTRES INÉDITES DU COMTE JOSEPH DE MAISTRE, par M. F.-Z. Collombet.

II. – SOIRÉES DE ROTHAVAL, OU RÉFLEXIONS SUR LES INTEMPÉRANCES PHILOSOPHIQUES DU COMTE JOSEPH DE MAISTRE (Lyon, 1843).

Dans l’article sur Joseph de Maistre, inséré le 1er  août dernier, il a été parlé d’un savant de Lyon, respectable et modeste, auquel l’illustre auteur du Pape avait accordé toute sa confiance sans l’avoir jamais vu, qu’il aimait à consulter sur ses ouvrages, et dont, bien souvent, il suivit docilement les avis. Cet homme de bien et de bon conseil, que nous ne nommions pas, venait précisément de mourir le 16 juillet dernier, et aujourd’hui un écrivain lyonnais, bien connu par ses utiles et honorables travaux, M. Collombet, nous donne une biographie de M. Deplace, c’était le nom du correspondant de M. de Maistre. Les pièces qui y sont produites montrent surabondamment que nous n’avions rien exagéré, et elles ajoutent encore des traits précieux à l’intime connaissance que nous avons essayé de donner du célèbre écrivain.

Disons pourtant d’abord que M. Déplace, né à Roanne en 1772, était de ces hommes qui, pour n’avoir jamais voulu quitter le second ou même le troisième rang, n’en apportent que plus de dévouement et de services à la cause qu’ils ont embrassée. Celle de M. Deplace était la cause même, il faut le dire, des doctrines monarchiques et