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15 septembre 1833.
ACHILLE DU CLÉSIEUX
L’AME ET LA SOLITUDE.


Nous annoncions tout récemment les vers de M. Turquety

  • , poète breton et catholique ; voici un autre poste

de la même contrée et de la même foi qui prend son rang aujourd’hui. M. du Clésieux, pour ceux même qui ne connaîtraient de lui que son volume, est évidemment une de ces âmes rares, mais non pas introuvables en nos temps, un de ces jeunes hommes qui, de bonne heure, ont cherché le port dans l’antique croyance. C’est un spectacle assurément mémorable, au milieu de tant de scepticisme et de tant d’écarts dont on est entouré, que de voir comme l’élite de ces vierges et vertueux esprits ne diminue pas, comment

1. Dans la Revue des Deux— Mondes, où l’on trouve en effet, dans la chronique du précédent numéro, p. 594, un article non signé sur ce poëte.