Page:Salluste, Dotteville - Traduction de Salluste.djvu/355

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La seule qui fût à Capsa, étoit enfermée dans la Ville ; on ne pouvoit y suppléer que par l’eau de pluie. Les Numides, dans cet endroit, comme dans tous les autres de l’Afrique, qui sont loin de la Mer, & peu cultivés, supportent facilement la disette d’eau. Ils ne se nourrissent guere que de lait & de chair de bêtes sauvages, sans y employer le sel ni rien de ce qui irrite l’appétit ; ils usent des aliments pour remédier à la faim & à la soif, & non pour satisfaire leur sensualité.

LXXXVIII Le Consul s’étant mis au fait de ce qui regardoit cette Place, compta, je crois, sur le secours des Dieux, contre des obstacles qui étoient au dessus de la prudence humaine. Il manquoit même de bled, parce que les Numides ont bien plus de terres en pâturages qu’en labour, & que le Roi avoit déja fait transporter toute la récolte dans des Places fortes. On étoit sur la fin de l’été ; ainsi les campagnes