Page:Salluste, Dotteville - Traduction de Salluste.djvu/67

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la voici. Les richesses, la gloire, l’honneur se présentent à vous ; ce sont les prix que la Fortune réserve aux vainqueurs. Les circonstances présentes, l’indigence, l’entreprise en elle-même, les riches dépouilles qu’elle nous procurera, doivent faire sur vous plus d’impression que mes discours. Comme Chef ou comme Soldat, je vous prêterai toujours l’appui de mes conseils ou de mon bras [1]. Bientôt le Consulat, que nous partagerons ensemble, [2] nous donnera lieu d’agir au gré de nos vœux, à moins que je ne me flatte mal-à-propos, & que vous ne préfériez la servitude à la gloire de commander ».

XXI

Le plaisir de faire

  1. Je ne sais si c’est un effet de la prévention qu’on a pour son propre ouvrage ; mais j’aime mieux cette maniere que celle que les Journalistes de Trévoux veulent y substituer. « Prenez-moi pour Chef ou pour Compagnon ; ma tête & mon bras seront également à vous ». Salluste a ici en vue ce qu’il dit plus bas : Strenui militis & boni ducis imperia fimul exequebatur. Au reste on choisira.
  2. Consul unà vobiscum. J’avois supprimé unà & sa traduction, dans la second Edition, par déférence pour les Journalistes de Trévoux. Je fais reparoître ici l’un & l’autre, parce que le sens me paroît mieux lié avec ce qui suit ; nisi servire magis quàm imperare parati estis—à moins que vous ne préfériez la servitude à la gloire de commander.