un commerce de galanterie avec une femme de qualité, nommée Fulvia. Comme il n’étoit plus en état de lui faire d’aussi riches présents, elle paroissoit refroidie à son égard. Tout-à-coup il prend avec elle des manieres hautaines, se met à lui faire des promesses hors de vraisemblance ; quelquefoîs la menace de la tuer, si elle se refuse à ses empressements. Fulvia ayant découvert la cause d’une arrogance qui ne lui étoit pas ordinaire, ne crut pas devoir cacher le danger que couroit la République. Elle raconta à plusieurs personnes ce qu’elle avoit appris de la Conjuration, sans nommer son Auteur. Alors on se réunit avec ardeur pour déférer le Consulat à Ciceron. La plupart des Nobles, jusqu’à ce temps, n’avoient consulté que les transports de leur jalousie. C’eût été, selon eux, profaner le Consulat,