Page:Salluste, Jules César, C. Velléius Paterculus et A. Florus - Œuvres complètes, Nisard.djvu/14

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part, faire un double emploi, puisque nous devons les rencontrer ailleurs ; et, d’autre part, s’imposer la tâche de traduire des choses intraduisibles. Nous nous en sommes tenus aux discours et lettres mentionnés plus haut : ce sont, de tous les débris de la grande Histoire, les seuls qui forment un sens complet, et qui aient une véritable valeur historique et littéraire. Ces fragments sont au nombre de six. On en doit la découverte à Pomponius Lactus, savant Napolitain du quinzième siècle, lequel les retrouva dans un ancien manuscrit de la bibliothèque du Vatican.

Les textes du César, du Velléius Paterculus, du Florus, sont ceux de la collection Lemaire, ou plutôt des éditions allemandes auxquelles la publication française les a empruntés. Les rares changements que nous y avons faits ne sont que des leçons tirées des manuscrits que nous opposons aux leçons de l’édition Lemaire. Nous n’avons adopté les leçons ou plutôt les restitutions fort suspectes des éditions usuelles que dans un très petit nombre de passages de Velléius Paterculus et de Florus, où le texte des manuscrits n’offrait aucun sens, ou, ce qui est pis, offrait des barbarismes. Noire désir de ne donner que des textes parfaitement corrects et authentiques n’a pas dû aller jusqu’à réimprimer des barbarismes.

Nos notes sont rejetées à la fin des ouvrages ou fragments d’ouvrages, sauf quelques-unes pour les rares endroits où le lecteur a besoin d’un éclaircissement immédiat, et que nous renvoyons au bas du texte ou de la traduction par de petits chiffres.

Ces notes sont peu nombreuses, et ne portent pas sur la diversité des interprétations. Dans une édition de ce genre, où la place est si précieuse, les traducteurs ne peuvent pas donner les raisons qui leur ont fait adopter tel sens plutôt que tel autre. Il faut bien s’en rapporter à eux. À l’exception donc de quelques passages où les traducteurs ont trouvé leur responsabilité trop forte, et ont cru convenable de faire le lecteur juge des difficultés, nous nous bornons à des notes de géographie comparée et d’histoire, en comprenant sous ce dernier mot tout ce qui a rapport aux mœurs et aux usages. Si cette partie d’éclaircissement a plus d’étendue dans le Florus, c’est qu’il nous a paru qu’à la suite d’un abrégé où se retrouvent avec des détails différents les principaux faits racontés dans Salluste, César et Velléius, un travail de rapprochements, de rectifications et de renvois ne serait pas sans quelque utilité, surtout pour ceux qui se livrent aux études historiques.