nal à Rome. Encouragé de plus en plus par les promeſſes de ceux qu’il avoit comblés de préſents, il jette ſes vues ſur le Royaume d’Adherbal. Il étoit actif & belliqueux, & n’avoit pour adverſaire qu’un Prince foible & pacifi que, ami du repos, trop craintif pour être craint, & qu’on pouvoit inſulter impunément. Il fondit tout à coup ſur ſes frontieres avec un corps conſidérable de troupes, enleva hommes, troupeaux & tout ce qu’il trouva ; brûla les édifi ces ; déſola avec ſa cavalerie une vaſt e étendue de pays, & revint enſuite avec tout ſon monde. Il ſe fl attoit qu’Adherbal, outré de cette inſulte, uſeroit de repréſailles, & lui fourniroit un prétexte d’en venir à une guerre ouverte. Ce dernier ſentoit la ſupériorité de ſon adverſaire ; d’ailleurs il comptoit bien plus ſur l’amitié des Romains que ſur les Nu-
Page:Salluste - Traduction de Jean-Henri Dotteville, 1775, 4e édition.djvu/210
Apparence