Page:Salluste - Traduction de Jean-Henri Dotteville, 1775, 4e édition.djvu/289

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Les Romains pouſſent de grands cris de toutes parts. Les Numides n’en ſont point ef‍frayés ; ils ſe tiennent en bon ordre, prêts à ſe bien défendre. Le combat commence ; les aſſaillants, chacun ſuivant ſon caractere, lancent de loin des balles & des pieres, ſe retirent ou remplacent les autres, tantôt ſapent le mur, tantôt montent à l’eſcalade & ſouhaitent d’en venir aux mains. Les Aſſiégés de leur côté, font rouler des pierres ſur les plus proches, & jettent au loin des pieux, des dards & de la poix mêlée de ſoufre enf‍lammé. Ceux même des nôtres que la crainte tenoit loin des murs, n’étoient pas hors de danger. Les traits venoient ſouvent juſqu’à eux ; ainſi les lâches & les braves partageoient entr’eux le péril & non la gloire.

LVIII. Tandis que l’on combat autour des murs, Jugurtha, bien accom-