demanderent enſuite notre alliance & notre amitié. On leur répondit en ces termes : Le Sénat & le Peuple Romain n’oublient ni les bienfaits ni les injures ; mais, puiſque Bocchus ſe repent de ſa faute, on veut bien lui faire grace. Il obtiendra l’alliance & l’amitié qu’il demande, quand il les aura méritées.
CII. Sur cette réponſe, le Roi de Mauritanie écrivit à Marius de lui envoyer Sylla, afi n de régler leurs intérêts communs ſur ſes avis. Le Conſul le fi t partir avec une eſcorte de Cavalerie & d’Infanterie, des Frondeurs des Iſles Baléares, des Archers & une Cohorte de Pélignes qui, pour être moins retardés dans leur marche, ne prirent que des armes légeres, mais ſuffi ſantes contre les fl éches des Africains. Le cinquieme jour, on vit tout-à-coup paroître dans la plaine Volux, fi ls de Bocchus, avec un corps