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Page:Salluste - Traduction de Jean-Henri Dotteville, 1775, 4e édition.djvu/67

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ſent que les dangers, les af‍fronts, la f‍létriſſure des jugements & l’indigence. Juſqu’à quand, braves Citoyens, le ſouf‍frirez-vous ? Ne vaut-il pas mieux périr, en faiſant un généreux ef‍fort, que de perdre ignominieuſement, après avoir ſervi de jouet à leur orgueil, une vie honteuſe & miſérable ? Mais non. J’en atteſte les Dieux & les hommes ; la victoire eſt entre nos mains. Notre âge eſt dans ſa force ; rien n’a énervé notre courage. Tout eſt appeſanti en eux par les ans & par les richeſſes. Il ne s’agit que de commencer, le reſte ſe fera de ſoi-même. Quel homme, s’il a du ſentiment, peut ſouf‍frir que leurs biens ſoient plus que ſuf‍fiſants pour rendre, comme ils font, la mer habitable, & pour applanir les montagnes, pendant que les nôtres