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Page:Salomon Reinach, Sidonie ou le français sans peine, 1913.djvu/24

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Puisqu’il me reste un peu de place, je copie encore une belle strophe à rimes croisées de Musset ; elle vous donnera le goût d’en lire d’autres :

Les tièdes voluptés des nuits mélancoliques

Sortaient autour de nous du calice des fleurs ;
Les marronniers du parc et les chênes antiques

Se berçaient doucement sous leurs rameaux en pleurs.[1]

N’est-ce pas que ces vers sont harmonieux ? Mais en voilà bien assez pour une première lettre ! Il est vrai que c’est plutôt une causerie qu’une leçon de grammaire ; je vous fais manger votre pain blanc d’abord. La prochaine fois, ce sera du pain bis ; aiguisez vos jolies dents. En attendant, bon courage !

S. R.
  1. Alfred de Musset, Le Saule.