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Page:Samain - Œuvres, t1, 1921.djvu/109

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LE VASE




C’était un vase étrange ; on y voyait courir,
Pantelante sous la torche des Érynnies,
Une foule mouvante en spires infinies...
Et l’argile vivante avait l’air de souffrir.



Quelque ouvrier terrible avait dû la pétrir
Avec de la chair âpre et des pleurs d’agonies ;
Des hydres s’y tordaient, et les Voix réunies
Clamaient la double horreur de naître et de mourir.