Aller au contenu

Page:Samain - Œuvres, t1, 1921.djvu/138

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
124
AU JARDIN DE L’INFANTE


Puis j’étais mis à mort par l’ordre du Tyran ;
De ma poitrine alors jaillissait un torrent
Où venait s’étancher l’antique soif des âmes :


J’étais Celui qu’on prie aux lentes fins de jour ;
Et mon pâle visage en un nimbe d’amour
Flottait, lune mystique, au cœur triste des femmes.