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Page:Samain - Œuvres, t1, 1921.djvu/201

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au jardin de l'infante


Jument du cavalier qui va, naseau béant,
Les poils dressés, au grand galop, vers le néant.


Lacs de soufre où l’on voit — au fond — brûler encore
Les jardins de Sodome et les tours de Gomorrhe.


Ciel d’angoisse aux confins du sentir éperdu.
Martyre ! Pleurs d’extase au long du cœur tordu !


Tour noire où l’Enchanteur, dans son cercle de flammes,
Adjure l’infini par les rites infâmes.


Appétit du péché mortel, et soif et faim.
Gouffre, soleil sans ombre et spirale sans fin.