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Page:Samain - Œuvres, t1, 1921.djvu/67

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au jardin de l'infante



L’air amolli
S’est empli
De ton parfum subtil, obsesseur et complexe,


Philtre ambigu,
Suraigu,
Fleur tiède épanouie au soleil de ton sexe.


Tes yeux mourants,
Transparents,
M’ouvrent les profondeurs des verts mélancoliques,


Et les charbons
Moribonds
Font trembler tout au fond des flammes symboliques.


Je t’aime ainsi,
Sans souci
De l’heure disparue, et du mal et des peines,